POUILLY-FUISSÉ 2016
POUILLY-FUISSÉ 2016
Cépage
Notes de dégustation
Bouquet : Elégant, assez discret, très minéral avec des touches florales et végétales agrémentées d’une note de miel.
Palais : Vin fin et franc, très onctueux. On perçoit des arômes d'agrumes dans la jeunesse, fruits blancs comme la poire (après 1 à 2 ans de bouteille), puis des nuances de noisettes et d’amandes grillées enrichissent la bouche.
Accords mets et vins
Service
Potentiel de garde
Origine
Dès que le relief s'accentue, au Sud de Mâcon, autour des célèbres roches de Vergisson et de Solutré, le vignoble de Pouilly-Fuissé, sur des sols argilo-calcaires du jurassique, recouvre intégralement les pentes abruptes sur des petits cirques pentus. La récolte représente Environ 40 000 hl sur 761 hectares.
Sur des bancs de calcaires à entroques, le vignoble occupe les versants et le pied des roches sur des éboulis caillouteux et des sols argilo calcaires du jurassique. A noter les terrains argileux sur un socle granitique dans la partie la plus à l’Ouest de l’appellation.
Pentes ardues / Exposition Est, Sud-Est / Altitude 200 m à 350 m.
Vinification et élevage
Millésime : 2016
Fluctuat nec mergitur...ainsi pourrait-on se représenter notre chère Bourgogne depuis quelques années! Malmenée par les conditions climatiques, mais toujours capable d’en tirer le meilleur avec des vins d’une qualité remarquable. Et le millésime 2016 en sera encore une belle preuve s’il en faut !
Tout a commencé par un hiver d’une grande douceur...d’une trop grande douceur peut-être dira-t-on avec le recul. C’est d’ailleurs l’hiver le plus chaud que nous ayons connu depuis 1900, avec des écarts de température dépassant les 100% par rapport aux normales de saison. A cela s’ajoute des précipitations excédentaires, touchant surtout la Côte d’Or, et par conséquent un manque d’ensoleillement particulièrement important.
Les températures hivernales arriveront finalement avec 3 mois de retard, à partir de mars, mais ne s’installeront pas car le débourrement s’observera au début du mois d’avril. Et alors que le printemps s’installe, il amène avec lui son lot de catastrophes : d’abord un orage de grêle dans le sud du Mâconnais ; puis une nuit tragique de gel le 26 avril touchant le vignoble du Grand Auxerrois jusqu’au nord de la Côte Chalonnaise ; et enfin encore deux orages de grêle les 13 et 27 mai dans l’Yonne qui laisseront Chablis particulièrement meurtri, avec un potentiel de récolte presque anéanti.
Jusqu’à l’arrivée de l’été, nous avons vécu des heures sombres, espérant que la vigne retrouve un second souffle. Avec de forts écarts d’une parcelle à l’autre, la reprise du cycle végétatif s’opère. Les premières fleurs apparaissent tardivement à la mi-juin, mais les températures élevées engendrent une floraison rapide.
A partir de juillet, les extrêmes climatiques s’inversent : les températures sont au-dessus de la normale et l’ensoleillement largement excédentaire. Cette situation perdurera jusqu’à fin octobre, permettant une bonne maturation des raisins.
Les vendanges débutent le 20 septembre et s’étendent sur un mois, les excellentes conditions climatiques permettant de vendanger chaque parcelle au meilleur moment.
Au final, ce sont des raisins d’une très belle qualité qui ont été récoltés. Et si les secteurs touchés par la grêle et le gel ont peu ou pas donné de récolte, les secteurs épargnés ont offert de beaux rendements.
Le potentiel qualitatif de ce millésime s’est très vite confirmé pendant les vinifications. L’équilibre, la structure et beaucoup de fraicheur, de finesse sont la signature de ce millésime né dans la douleur.